L’émergence de la géographie économique évolutionnaire (GEE – Boschma & Maritn, 2007, 2010; Martin & Sunley, 2010, 2015; Martin, 2012) est venue largement influencée la manière dont plusieurs recherches en sciences régionales sont menées. D’une part, la notion de résilience a guidé de nombreuses recherches, particulièrement dans un contexte de réponses aux chocs (ou évènements), macroéconomiques ou territoriaux. D’autre part, la notion de sentier de dépendance et de trajectoire de développement a contribué à proposer une nouvelle manière d’entrevoir les difficultés de développement de certaines régions ou de certains territoires, notamment dans une perspective où les actions passées sont largement tributaires des actions à venir.
La dualité entre la réussite et l’échec de développement des régions possède un historique considérable. Si les métropoles ont longuement compté sur les avantages liés à la concentration spatiale pour favoriser leurs développements, les plus petits territoires ont dû essentiellement axés leurs perspectives sur les atouts territoriaux, qui ne font pas nécessairement contrebalance aux avantages des villes. Cette division a contribué au développement et au renforcement d’une forme de polarisation ainsi qu’à une montée des laissés pour contre (Rodriguez-Posé, 2020, 2018). Si certains territoires tirent leur épingle du jeu et profitent de la croissance de certains milieux, d’autres on plus de difficultés à s’extirper d’une situation difficile.
Dans tous les cas, les différentes réalités ont conduit à une résurgence des inégalités économiques, spatiales et territoriales. Cette thématique revient prendre une place importante dans les thématiques en sciences régionales. Que ce soit le retour du débat liant l’opposition urbain-rural, malgré toutes ses déclinaisons et nouvelles propositions intégrant divers gradients et la montée des villes moyennes, la conséquence des inégalités sur la qualité de vie des habitants, notamment avec la augmentation importante des valeurs immobilières résidentielles et l’accès à la propriété pour les jeunes familles ou encore le télétravail et la diminution de l’utilisation des espaces de bureaux, le rôle des politiques publiques dans un contexte de mondialisation jumelé à la montée de la participation et des luttes citoyennes, la remontée du « pas dans ma cours » (ou NIMBY) et la présence de certains discours introduisant une désinformation, ou encore la forte pression sur les ressources et la préservation de l’environnement dans un contexte de transformation de l’économie.
Dans ce contexte, le colloque de cette année souhaite s’ouvrir aux différentes thématiques qui ont et qui continuent d’influencer les processus territoriaux, que ce soit au niveau de l’environnement, du social ou de l’économie. Une meilleure compréhension des récents phénomènes et des différentes et récentes bifurcations des trajectoires de développement territorial s’avère nécessaire pour mieux comprendre et décortiquer les réalités territoriales et leur hétérogénéité si l’on souhaite influencer les trajectoires futures.
Le colloque de 2025 s’articulera donc sous la thématique « trajectoires de développement et imbrications des territoires ». Il sera l’occasion de croiser différentes perspectives disciplinaires sur des divers thématiques composant les sciences régionales afin de brosser le portrait de l’état actuel de la situation et, idéalement, d’imaginer les tendances futures ou réfléchir aux défis de l’avenir.
Consignes :
Les propositions de communication doivent comprendre les éléments suivants :
- 1. Les coordonnées du ou des auteurs (Nom, Prénom, titre, affiliation, mail)
- 2. Le titre de la proposition
- 3. Le nom d’une ou deux sessions (spécifiques/récurrentes/spéciales) dans la(es)quelle(s) s’inscrit la proposition
- 4. Un résumé de 250 à 500 mots exposant l’objectif de la communication, l’originalité du sujet, la méthode utilisée, les résultats préliminaires obtenus
- 5. Une liste de 3 à 5 mots-clefs
Vous trouverez ci-dessous le fichier à remplir pour envoyer votre proposition.
Pour toute question concernant la soumission de proposition de communication, contactez-nous par mail :
L’appel à communications est ouvert jusqu’au 29 décembre 2024.
Appel à sessions spéciales:
L’appel à propositions de session spéciale doit comprendre les éléments suivants :
- 1. Les coordonnées du ou des responsables (Nom, Prénom, titre, affiliation, mail) de la session
- 2. Le titre de la session spéciale proposée
- 3. Un résumé de 350 à 700 mots exposant l’objectif de la session spéciale et les sujets qui seront abordés
- 4. Une liste de 3 à 5 mots-clefs
- 5. Le nom des auteurs pressentis pour effectuer une communication ainsi qu’un titre préliminaire.
Vous trouverez ci-dessous le fichier à remplir pour envoyer votre proposition.
Pour toute question concernant la soumission de proposition de sessions spéciales, contactez-nous par mail :
L’appel est ouvert jusqu’au 15 décembre 2024.